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Les différents types de stockage des pommes de terre

Publié le 01 Mai 2012 à 00:05
Les différents types de stockage des pommes de terre

Pour les pommes de terre de consommation destinées au marché du frais ou aux industries de transformation, la préservation des qualités requises pour les tubercules passe par une gestion précise de leur température de conservation. Ceci n’est possible que par un entreposage dans un bâtiment suffisamment isolé (isotherme) équipé de dispositif de ventilation froide et/ou réfrigération. La performance d’isolation varie entre 0,25 et 0,30 W/m2°C selon la mise en œuvre ou non d’un groupe froid. Michel MARTIN, ingénieur chez ARVALIS-Institut du Végétal revient sur les différents modes de stockage des pommes de terre: stockage en vrac, stockage en palox. A la fin de l'article, Michel MARTIN  évoque le stockage des pommes de terre fécule.

Stockage vrac des pommes de terre

Les pommes de terre sont mises en tas directement sur le sol. La ventilation est assurée par des gaines sous le tas posées sur le sol ou enterrées. Pour une hauteur de tas de 3,50 m, les caniveaux enterrés sont espacés de 2,70 m maximum. La distance entre axe des gaines aériennes ne doit pas excéder 3,50 m. La capacité de ventilation doit être de 100 m3 d’air/h/m3 de pommes de terre. La vitesse de l’air dans les gaines est limitée à 5-6 m/s. En cas de gaines de surface, la vitesse peut alors monter jusqu’à 8 m/s.

Le stockage peut également être réalisé sur un réseau de gaines jointives (caillebotis intégral). Dans ce cas l’air est soufflé sur toute la surface du tas.

La régulation de la ventilation est basée sur le contrôle de la température du tas par ventilation froide. L’objectif est de maintenir une température extérieure plus basse par rapport à la température des tubercules. Des volets à ouverture réglable permettent d’insuffler dans le tas de l’air extérieur avec ou sans mélange avec de l’air recyclé intérieur au bâtiment.

 

 

Stockage en caisses-palettes (palox) des pommes de terre

Le stockage en caisses permet d’assurer un circuit court de manutention des tubercules à la réception, avec un contrôle maîtrisé des hauteurs de chute grâce à des remplisseurs automatisés ou un remplissage directement au champ. Les forces de pression s’exerçant sur les tubercules de la base des caisses sont fortement réduites et la manutention des caisses n’est pas traumatisante pour les tubercules, même à basse température. De plus, l’isolement des lots peut être parfaitement assuré et la traçabilité est facilitée.

 

Ce type de stockage, couplé à la mise en œuvre du froid artificiel, a fortement progressé  depuis le milieu des années 90. L’utilisation d’un groupe froid permet, à volonté, l’abaissement et le maintien quasi parfait du bâtiment à la température de consigne, un meilleur contrôle de la gale argentée et de la dartrose, une réduction de l’utilisation d’inhibiteurs de germination, une maîtrise du Déficit de Pression de Vapeur (DPV) et une réduction des pertes de poids.

 

Pour les grandes capacités de stockage, il y a lieu de vérifier que le bâtiment n’est pas soumis à la réglementation ICPE. Dans tous les cas les installations réfrigérées sont soumises à des contrôles réguliers pour éviter les pertes en fluides frigorigènes.

 

Par ailleurs même si la production de froid s’effectue principalement par détente directe dans le bâtiment, l’utilisation d’équipements à détente indirecte (eau glycolée) peut être préférée pour réduire la quantité de fluide frigorigène mis en œuvre.

 

Les installations de type « brassage d’espace »

Dans ce type d’installation, l’air refroidi par l’évaporateur est distribué par propulsion au dessus des caisses pour ensuite revenir en circuit fermé vers l’évaporateur.

L’air circule dans les espaces vides existant entre les piles et les rangées de caisses. Il est important que l’air circule sans contrainte dans le bâtiment et se répartisse également de manière homogène dans l’ensemble du bâtiment grâce à une bonne répartition des piles de caisses. Pour ce type de stockage, un débit d’air de 30 à 40 m3/h/m3 de pommes de terre est suffisant.

 

Les installations à « aspiration »

Les installations à « aspiration » correspondent à une variante des installations « brassage d’espace » avec un caisson au sol.

Il s’agit de créer un couloir d’aspiration clos sur le pignon où se trouve le caisson de l’évaporateur. Sur la paroi de ce couloir, des ouvertures de 40 à 60 cm de large sont à découper à la hauteur des gerbages de palox. Le couloir est fermé en partie haute par une bâche plastique reposant sur le haut des piles de caisses et redescendant le long des dernières piles, de façon à obstruer l’extrémité de celui-ci.

 

L’air froid est insufflé au-dessus des piles de caisses pour être « aspiré » au travers des rangées de caisses sur la longueur du bâtiment, vers le couloir central qui distribue la dépression créée par le caisson d’aspiration.

 

 

 

Stockage des pommes de terre féculières

La conservation de la pomme de terre féculière peut durer de quelques semaines à quelques mois.

Dans ce dernier cas, il convient de mettre en place un dispositif de stockage peu coûteux tout en permettant de maintenir l’intégrité et la richesse féculière des tubercules stockés. Les préconisations suivantes peuvent être adoptées :

- éliminer tout excès de terre et les tubercules pourris avant la mise en tas,

- sécher rapidement les tubercules récoltés,

- maintenir le tas sec et hors gel pendant toute la durée de la conservation, avec une température de consigne de 5 à 6 °C.

 

Ces mesures peuvent être mises en œuvre par le biais d’un stockage vrac disposant d’une ventilation minimale. Pour les pommes de terre féculières, il est ainsi conseillé :

- de mettre en place un système de ventilation permettant d’avoir un débit d’air de 100 m3/h/m3 de tubercules stockés, bien distribué dans un réseau de gaines correctement conçu. En absence de ventilation, le tas ne devra pas dépasser 2 m de haut dans un bâtiment bien aéré, afin de pouvoir profiter d’une ventilation statique suffisante,

- de suivre la température du tas et la température extérieure afin de démarrer la ventilation à bon escient lorsque la température extérieure est inférieure à la température du tas. Pour cela, il est nécessaire de disposer d’au moins une sonde de tas et d’une sonde extérieure couplées à un automate de régulation permettant le déclenchement automatique de la ventilation,

- d’éviter le gel des tubercules de surface en mettant en place une isolation périphérique et au-dessus du tas. Si la toiture n’est pas isolée, il conseillé d’utiliser un voile de type Toptex recouvert en période de gel intense d’un paillage de 25 à 30 cm.

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